Arrêter de fumer sans les effets secondaires

arrêter de fumer

Arrêter de fumer, tous les fumeurs le diront, est difficile… Mais ce dont on ne parle pas, ce sont tous les à-côtés de la difficulté de se passer totalement de la cigarette. Constipation, troubles du sommeil, difficulté de concentration, irritabilité, augmentation de l’appétit sont autant de conséquences de l’arrêt tabagique qui peuvent contribuer à l’échec…

En plus de la sensation de manque, les ex-fumeurs doivent affronter quelques désagréments dont on parle trop peu. Et pourtant, ils sont souvent de la partie, plus ou moins fréquemment.

La crainte principale des candidats à l’arrêt de la cigarette est la prise de poids. En moyenne, les anciens fumeurs rapportent une prise de poids de 2 kg. Certains affirment que c’est parce que le goût des aliments est plus marqué, et que donc le plaisir des papilles revient. Ce qui est peut-être vrai pour certains. Par contre, ce qui est certain, c’est que la nicotine a un effet coupe-faim sur le cerveau et que de plus, elle améliore le métabolisme, conduisant à une meilleure combustion de l’énergie absorbée.

Plus d’énergie brûlée

Ainsi, au repos, on brûle 6% d’énergie en plus et en pleine activité, on en brûle 12% en plus qu’un non-fumeur. En moyenne, un fumeur dépense 200 à 400 kcal de plus qu’un non-fumeur. Une bonne raison de continuer à fumer ? Certainement pas, évidemment ! Chacun sait que fumer augmente dans une large mesure le risque de maladies graves, comme le cancer (du poumon, de la bouche, du larynx, de la vessie, du pancréas…), la broncho-pneumopathie chronique obstructive, l’hypertension, la crise cardiaque, les accidents vasculaires cérébraux, etc.

Or, une petite prise de poids peut pour sa part être contrée par une meilleure alimentation et de l’exercice physique ! Il faut cependant savoir que seul 1 ex-fumeur sur 3 prend du poids, un autre tiers en perd parce qu’il a couplé l’arrêt du tabac à un changement d’alimentation et de l’exercice physique ! Ceux qui considèrent qu’il est déjà bien assez difficile de s’arrêter de fumer peuvent dès lors envisager de prendre ces bonnes habitudes quand le sevrage tabagique sera acquis !

Une tuyauterie qui bloque

Parmi les conséquences moins souvent évoquées d’un arrêt de la cigarette, il y a la constipation et les troubles digestifs. Les rares études existantes sur le sujet montrent que ce sont surtout les femmes qui souffrent de ces troubles, et que la constipation peut entraîner des troubles fonctionnels importants. L’apparition de ces problèmes s’explique par le fait que la nicotine de la cigarette a un effet laxatif, par une action sur le système parasypathomimétique, ce qui signifie qu’elle augmente le péristaltisme intestinal. Résultat : à l’arrêt de la cigarette, le transit n’est donc plus autant stimulé, ralentit, conduisant fréquemment à la constipation. Rien n’indique que cela disparaîtra spontanément… Lorsque l’épisode de constipation est déjà installé, il vaut mieux s’en débarrasser ! Prendre l’habitude de boire des quantités suffisantes d’eau, de manger des aliments riches en fibres et augmenter son activité physique est alors une bonne solution pour éviter ce désagrément.

Si des crampes abdominales ou les gaz s’ajoutent à ces problèmes, il vaut aussi mieux les combattre ! Des traitements simples destinés à limiter les ballonnements et les douleurs du système digestif sont à votre disposition en pharmacie.

Epuisé et démoralisé

L’anxiété et la dépression sont aussi des signes de manque de nicotine. En effet, celle-ci crée une dépendance très forte, encore renforcée par certaines substances contenues dans les cigarettes. Il est donc difficile de s’en passer du jour au lendemain, raison pour laquelle les tabacologues misent sur les substituts de nicotine pour se défaire de la cigarette : au moins les ex-fumeurs ne subiront plus les effets néfastes des goudrons et autres substances générées par la combustion ! Mais ces effets indésirables du sevrage en nicotine engendrent encore d’autres troubles dont ceux du sommeil et de la concentration, qu’elle soit due à l’effet de manque ou accentuée par le manque de sommeil. Car l’insomnie va favoriser les troubles de l’attention, de la concentration et la dépression…

Avant de tomber dans les antidépresseurs et autres somnifères, mieux vaut débuter par les moyens les plus simples. Ainsi, on peut préconiser des mesures d’hygiène de vie : éviter les excitants, la pratique sportive intensive ou les repas lourds avant le coucher, s’assurer que la chambre n’est pas trop chauffée en hiver, se rafraîchir avant le coucher en été, se relaxer avant de dormir par la lecture ou la télé… A chacun sa méthode ! Lorsque ces effets de l’arrêt tabagique cesseront, l’ex-fumeur pourra poursuivre sa vie plus saine en toute quiétude !

Les ex-fumeurs peuvent aussi se sentir sans énergie : en effet, la nicotine est un stimulant. Résultat : lorsque l’on doit s’en passer, on voit la différence. Il est donc bon de choisir un moment où l’on n’est pas surchargé de travail pour éliminer la clope de notre vie quotidienne. Sinon, c’est limiter les chances de réussite… Les vacances sont donc une bonne occasion !

Voir la vie du bon côté

La toux, la gorge sèche et des écoulements de mucus dans l’arrière-gorge se manifestent aussi parfois. C’est que le tabac étant irritant, il stimule la production de mucus ainsi que son corollaire, la fameuse nécessité des fumeurs de se débarrasser, surtout le matin, de glaires… Dans les premiers jours qui suivent l’arrêt de la cigarette, cette surproduction de mucus peut se poursuivre, entraînant ces symptômes, mais cela est transitoire. Après quelques jours, tout rentrera dans l’ordre.

Et puis, même si elle est peu étudiée, elle est bien connue, surtout de l’entourage de l’ex-fumeur : l’irritabilité et les changements d’humeur. C’est vrai qu’il n’est pas facile de se débarrasser d’une dépendance ! La nicotine crée un état de manque qui peut être plus ou moins important. Ici, il s’agit donc de se motiver et de tenter de voir tous les aspects positifs de la vie sans cigarette, dont le moindre n’est certainement pas la prolongation d’une vie en bonne santé ! Apprendre à fumer s’apprend, apprendre à vivre sans fumer aussi !

1 Trackback / Pingback

  1. Les motivations pour se (re)mettre au sport

Les commentaires sont fermés.